Elle a réuni plus de 300 personnes au total, membres de l’association, nombreuses personnalités dont les Députés Leroy et Vigier, le Préfet du Département Yves Le Breton, le colonel Mirebien Délégué militaire départemental, le maire de Vendôme Pascal Brindeau, la Présidente du pays de Vendôme Isabelle Maincion, le commissaire de police de Vendôme, Monique Gibotteau Vice-présidente du CD 41 etc…, des membres de la famille du Président et un nombreux public de passionnés de l’histoire franco-américaine ou simplement de vendômois.

Valéry Giscard d’Estaing entouré de Nathalie de Gouberville et de son frère Guy de Rochambeau et par Gérard Ermisse, président des Amis de Rochambeau.

Hier, de 80 pour l’assemblée générale de l’association des Amis de Rochambeau, ils sont passés à 300 pour entendre et surtout voir l’ancien chef de l’État.

A son arrivée dans l’auditorium de Monceau assurances à Vendôme, le silence se fait. Puis, comme un seul homme, le public se lève et applaudit.

Si c’est avec la prudence d’un nonagénaire qu’il gravit les marches de la scène, c’est avec la vivacité d’un esprit agile que Valéry Giscard d’Estaing est prêt à dérouler sa conférence. Le président des Amis de Rochambeau, Gérard Ermisse, ancien directeur des Archives nationales, commence par lui rendre hommage en citant la loi du 3 janvier 1979 qui « grâce à vous a révolutionné les archives alors que nous ne disposions d’aucune archive de la République. Difficile dans ces conditions d’écrire l’histoire ! »

Des documents, VGE apparemment n’en manque pas pour retracer les parcours parfois polémiques de celui dont il porte la particule. (voir la NR de jeudi).
Pendant près de deux heures, il fait naviguer du château d’Estaing en Aveyron au mariage à Château-Renault en Indre-et-Loire, des côtes américaines lors de la guerre d’indépendance en passant par les Indes, Saint-Domingue, l’île de Grenade. Du titre de gouverneur de Touraine à celui de responsable de la place de Versailles. Et enfin, l’échafaud de la Terreur où il fut guillotiné en 1794.
Pour évoquer la féodalité française de cette vieille famille d’Estaing, on plonge dans la bataille de Bouvines de 1214, « une bataille importante, mais dans ces temps où l’on commémore tout, qui n’a pas eu droit à la moindre cérémonie ! ».

Les remerciements de Washington

On nage jusqu’à Madras aux Indes où avant le combat contre l’Angleterre, le camp français se dispute. « Une caractéristique de notre histoire et dont l’époque actuelle n’est pas exempte… » Pour longer les côtes américaines où d’Estaing doit plusieurs fois rebrousser chemin alors que ses subordonnés en appellent au ministre dans une lettre estimant que « d’Estaing est profond en rien mais superficiel en tout… »
Rien à voir avec les termes chaleureux de la lettre que Washington adressa ensuite à l’amiral pour le remercier et dont VGE donne quelques extraits.
Dans la salle, le préfet, des élus, des universitaires, des passionnés de l’histoire américaine, des proches de l’association des Amis de Rochambeau et des anonymes curieux d’approcher celui qui apporta sa pierre à la construction européenne aujourd’hui tant mise à mal. Mais de politique, Giscard n’en parle pas.
Sauf en conclusion à évoquer le système français de la royauté qui, bloqué par les notables qui refusaient d’accompagner les réformes, devait exploser avec la destruction du régime. « La France et la Chine sont les deux seuls pays à avoir conduit une révolution sociale et pas une révolution politique. La Chine en est sortie, la France pas tout à fait… »

Visite à Paris le 12 Avril 2016

De l’Hôtel de Salm et Musée de la Légion d’honneur et de la Résidence de l’Ambassadeur des Etats-Unis à Paris Après le succès de la conférence du Président Valéry Giscard d’Estaing qui a suivi notre assemblée générale le 20 février dernier, notre association vient d’organiser une visite à Paris le 12 avril dernier. Elle a permis à 40 personnes, dont 10 adhérents de France-Etats-Unis invités à nous rejoindre, de visiter deux hôtels prestigieux et liés à notre histoire des Rochambeau.

Etant limités en nombre nous n’avons pu accueillir tous ceux qui le souhaitaient et nous songeons donc à mettre sur pied en octobre une seconde visite des mêmes lieux. La Résidence de l’ambassadeur des États-Unis à Paris Depuis que nous avons inauguré les journées Rochambeau et organisé la cérémonie d’hommage au Maréchal pour célébrer l’anniversaire de sa naissance le 1er juillet 1725 et pour commémorer l’Indépendance américaine du 4 Juillet 1776, nos relations avec l’Ambassade américaine à Paris se sont approfondies. De cette manière, il nous a été possible de visiter très spécialement la Résidence que l’ambassadeur occupe dans le Faubourg Saint-Honoré, l’ancien Hôtel de Pontalba. Magnifique édifice construit en 1843, occupé par une branche de la famille Rothschild ensuite, orné de décors provenant de somptueux hôtels parisiens du XVIII° siècle. Les jardins donnant sur l’avenue Gabriel sont le lieu habituel de la réception de l’Independence Day, comme ce fut le cas le 2 juillet dernier.

Nous avons été accueillis par Mme Elisabeth Lakhani, de la Section politique, collègue de Kim Krouhnek que nous avons reçue en juillet dernier à Vendôme et Rochambeau, hélas sur le départ. L’hôtel de Salm et le Musée de la Légion d’honneur J.B. de Rochambeau ayant été l’un des premiers militaires nommés par Napoléon Bonaparte dans sa toute nouvelle Légion d’honneur le 26 novembre 1803, puis élevé au grade d’officier en octobre 1804, il était intéressant pour nous de mieux connaître cette grande institution. La visite du Musée de la Légion d’honneur et des Ordres de chevalerie fut des plus intéressantes, surtout conduite par M. Tom Dutheil jeune attaché de conservation d’une grande compétence.

Mais le clou de la journée reste indubitablement la découverte des salons de la Grande Chancellerie de la Légion d’honneur, dans l’hôtel de Salm, récemment restaurés. L’administrateur des maisons de la Légion d’honneur, M. Minjollet, responsable de ce travail délicat, fut notre hôte chaleureux, érudit et très disponible. Nous eûmes aussi l’opportunité d’un moment de rencontre avec le général Laporte-Many avec qui nous avions correspondu à propos de l’aide que le Grand chancelier souhaite apporter à la restauration du monument funéraire de Thoré. Nos deux historiennes habituelles Catherine Ermisse et Nathalie de Gouberville avaient bien travaillé leurs sujets : l’histoire des hôtels visités pour l’une et l’histoire des Ordres pour l’autre. Nous ne manquerons pas de mettre la documentation qu’elles ont rassemblé à la disposition des participants à cette belle journée qui fut aussi un moment de rencontre des plus sympathique et conviviale.

Merci à tous ceux qui l’ont organisée et permise au sein ou en dehors de notre association. Dès que possible nous donnerons des détails sur la prochaine visite prévue à l’automne.

Cliquez ici afin de consulter la Lettre de Rochambeau au Ministre de la Guerre

Atelier cuisine pour réaliser des « Rochambeau »